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Les pérégrinations des Stuart / Mibelli
en Corse (1774 - 1798)



Durant son emploi militaire à Porto Longone, Manuel Stuart connaissait nécéssairement deux hommes ; Natale Mibelli forgeron à Porto Longone et son cousin Filippo Marzio Mibelli, militaire au service du Duc de Toscane. En 1759 ce dernier épousa Mara Anna Baroni à Livorno où il résida quelques temps.
De cette union naquirent Giuseppe, Francesco et Margherita Mibelli.

Le 10 Juin 1769, le cadavre du jeune Capitaine Filippo Marzio Mibelli est exposé dans la maison de son frère, "stretta Pescheria" à Portoferraio.

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Dans son testament, sans doute rédigé avant d'aller combattre en dehors de la Toscane, il a désigné ses 3 enfants comme héritiers légitimes.
Le capitaine ne sera inhumé que 4 jours plus tard, le 14 juin 1769.

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Un an plus tard, Niccola Mibelli, le fils du forgeron de Longone, épousa Catherina Trabocchi à Portoferraio. De cette union nacquit Giuseppe Antonio Mibelli.

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La suite est connue, Manuel Stuart épousa la veuve du Capitaine Mibelli en Février 1773 et il passa en Corse en Mars 1774. Il fit la traversée avec sa femme, son fils unique Giovanni Stuart, ses enfants adoptifs MIbelli, mais aussi le petit Giuseppe Antonio. (Soit 4 enfants et un jeune adulte). Le départ vers la Corse sera facilité par la fonction de Giuseppe Mibelli, Lieutenant des clées de la ville de Portoferraio.

De 1774 à 1798, la trace des Stuart / Mibelli en Corse relève d'un véritable jeu de piste qui correspond à des impératifs de sécurité et à des alliances politico/familliales.


De 1774 à 1780, les Stuart / Mibelli se déplacaient sur l'axe Castifau / Speluncatu en passant par le Giussani. Leur présence à Speluncatu dans les années 1770 (Casa Arrighi) est attestée par trois témoins (voir document de 1828) et Francesco Mibelli apparaît bien à Castifau en Janvier 1780.

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Dans des circonstances inconnues Maria Anna Stuart décédera à castifau le 3 mars 1780. Suite à ce déçès, Manuel Stuart, Giovanni Stuart, Francesco Mibelli, Margherita Mibelli et Giuseppe Antonio Mibelli iront s'établir à Petralba. 7 mois plus tard, Manuel Stuart y décédera le 22 novembre 1780.
Giuseppe Mibelli passa au service de Lepido Casta de Santu Petru di Tenda (paoliste impliqué dans le soulèvement de 1774).

Dans un acte notarié établi à Vallica (Giussani) en 1782, on retrouve la trace de Francesco Mibelli (et donc de son demi-frère Giovanni Stuart) .
Il résidait alors toujours à Petralba avec sa soeur et son petit cousin.

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Le 24 décembre 1783, Margherita Mibelli épouse un journalier bastiais demeurant à Petralba.

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L'année suivante Francesco Mibelli retourne à Castifao auprès des Salvetti, dont Manuel Stuart fut proche, car cette famille possédait une forge.
Il épousa Angela Salvetti le 24 Août 1784.

    

Giuseppe Mibelli, établi à Santu Petru, rend quelque fois visite à sa famille à Castifau, comme c'est le cas ici en 1786.

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En 1788, Lepido Casta se rend à Castifao pour arranger le marriage entre sa fille Angela et Giuseppe Antonio Mibelli .

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Nous n'avons pas retrouver l'acte de mariage, mais dès l'année suivante Giuseppe Antonio Mibelli est bien marrié à Santu Petru di Tenda.
Il y exercera comme son frère le métier de tailleur, puis deviendra secrétaire du Juge de paix du Canton.
Il y aura bien une branche Casta / Mibelli à Santu Petru issue de cette union.

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En 1794 Francesco Mibelli et Giovanni Stuart sont toujours présents à Castifau.

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La guerre entre les troupes paolistes et les troupes conventionnelles n'épargnera pas cette famille. En septembre 1794, dans le décompte des pertes et blessés du second batallion des volontaires nationaux corses on a apprend qu'un Mibelli a été tué à Feringule. Il ne peut s'agir que de Giuseppe Mibelli.

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La loi martiale de mars 1795 promulguée par Gilbert Elliot concidera avec l'assassinat de Carlu Felice Grimaldi d'Esdra à Castifau et la fuite de la famille Stuart/Mibelli. Il est exclu qu'ils soient retournés à Portoferraio car c'est précisémment là que les troupes d'Elliot ont été évacuées. Durant 3 ans il n'y aura plus aucune trace de cette famille jusqu'en 1798, année durant laquelle on la retrouve à Aregnu.

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Dès lors les Stuart / Mibelli sortiront définitivement de la clandestinité.
Plus exposé, Giovanni Stuart continuera à utiliser les alias "Ostuardi" et "Astuardi" jusqu'en 1806.

Les investigations sur cette alternance de périodes de clandestinité et de visibilité dans un rayon de 30 kilomètres sont toujours en cours.
D'autres surprises nous attendent très certainement.